13 mars 2008

Tranche de vie, mais ne me tranchez pas tout suite de par contre...

Lorsque j’achète un livre, une fois sortie de la librairie-discairerie-revuserie-toutounerie-décoraterie, j’enlève le prix et je froisse la jaquette (ou la couverture, comme vous voulez, tiens, les oreillers aussi…).
Je plie l’objet, dans un sens, puis dans l’autre, je passe mon pouce sur le coin des pages défilant comme un jeu de carte, je peux même ouvrir le livre de manière à coller le dessus au dos, pour que le centre craque un peu…
Je fais ça oui, comme pour m’approprier la chose, comme pour y laisser bien profondément mes empreintes, pour qu’il sache qu’il est bien à moi. Un livre, c’est meilleur lorsqu’il sait qu’il appartient à quelqu’un non? Ce sont de grands dépendants affectifs les livres. Ils l’ont dit à la télé. Je ne me rappelle plus quand ni sur quelle planète, mais ils l’ont dit.
En y laissant ainsi ma trace, je peux même simuler avoir lu tous les livres présents dans ma bibliothèque, sur ma table de nuit, ceux aussi perdus dans le décombre à l’opposé de ma table de nuit, ou encore les livres cachés sous mon matelas (ceux-là, ils nous apprennent à simuler…).
Ça paraît bien avoir une tonne de livres usés, vivants et ratatins lorsque la visite zyeutent la panoplie en question. Je fais tout pour plaire à la visite moi. Je suis comme ça.
Par contre, pour ce qui est des livres, je le fais aussi pour moi. Pour mes mains à vrai dire. Elles sont plus confortables en tenant un usé qu’un neuf. Je fais ce même parallèle avec les hommes! Héhéhé! ;-)

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